L’Association Internationale et les comités nationaux pour la Sauvegarde de Tyr préoccupés au plus haut point par le tracé de l’autoroute du sud (région de Tyr) qui doit traverser un secteur où 26 sites archéologiques ont déjà été dénombrés :
Rappellent que le site archéologique de Tyr gravement endommagé durant les années de guerre par les fouilles clandestines et par un urbanisme anarchique est inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial depuis 1984 et bénéficie d’une Campagne Internationale UNESCO lancée en 1998.
Souhaitent que le tracé de l'autoroute qui est déjà achevée jusqu’au fleuve Litani (Qasmiyé) à 12 Kms au nord de Tyr soit dévié dans la région de Tyr, pour sauver des archives de l’Humanité.
Rappellent que, dès juin 1999, le Comité Scientifique International pour la sauvegarde de Tyr, mis en place par l’UNESCO, a insisté « sur l’importance d’établir une zone d’étude archéologique prioritaire tout au long du tracé de la future autoroute… Ce qui permettrait de fixer un programme ainsi qu’un calendrier de recherches, de sondages et de fouilles à mener préalablement au début des travaux de réalisation de cette autoroute ».
Rappellent que le Comité du Patrimoine Mondial réuni à Budapest en juin 2002 recommandait «…de trouver les moyens d’intégrer dans le cadre du projet de la Banque Mondiale la préparation d’une carte archéologique détaillée de l’ensemble du site de Tyr…»
Rappellent également que les récents sondages de la mission archéologique japonaise sur le tracé de la future autoroute confirment les prévisions des différents experts.
Rappellent enfin que l’UNESCO et le Patrimoine Mondial ont demandé à l’Etat libanais, à travers plusieurs résolutions, d’établir une carte archéologique de la région de Tyr.
Déplorent que contrairement à tout bon sens, au lieu de déplacer ce tracé de l’autoroute plus à l’Est, récemment il a été rapproché de la côte, menaçant surtout le port Egyptien dans Palaetyr, zone qui promet d’être riche en découvertes suite aux résultats des carottages effectués en 2002.
Dénoncent les expropriations entamées en mai 2005 le long de ce tracé qui confirment que les travaux vont continuer sans tenir compte de la désapprobation d’organismes concernés par la protection de ce Patrimoine Mondial.
Regrettent la politique du « fait accompli ».
Prient instamment et respectueusement le Président de la République du Liban, le Premier Ministre, le Gouvernement libanais, le Conseil du Développement et de la Reconstruction (CDR) d’ordonner, en tant que mesures conservatoires :
